Monseigneur Louis-Lazare Perruchot 1904 - 1929
Mgr Louis Lazare Perruchot est né au Creusot (Saône-et-Loire) le 7 octobre 1852. Il fut successivement maître de chapelle à la cathédrale d’Autun, au petit séminaire de Rimont, dans son diocèse d’origine, puis à Paris, à Notre-Dame des Blancs-Manteaux et à Saint-François-Xavier ; enfin à la Cathédrale de Monaco à partir de 1904. Il reçut la révélation de l’art palestrinien à Langres, où les abbés Couturier avaient fondé une maîtrise qui brilla pendant plus d’un quart de siècle.
Au congrès qui réunissait à Strasbourg, au lendemain de la Première Guerre mondiale, les organistes et maîtres de chapelle français, il fut nommé Président de l’Union Sainte-Cécile. En ratifiant l’élection, le Souverain Pontife le nomma Prélat de la Maison de Sa-Sainteté.
Mgr Perruchot orienta les goûts de Charles Bordes vers la polyphonie ancienne et le chant grégorien qu’il avait entrepris de faire revivre dans les églises bien avant le Motu Proprio du pape Pie X en 1903.
Il contribua également à la fondation des Chanteurs de Saint-Gervais et de la Schola Cantorum. On lui doit de nombreuses pièces dont une Messe à quatre voix mixtes en l’honneur de sainte Jeanne d’Arc, deux anthologies d’offertoires, ainsi que des motets et cantiques.
Mgr Perruchot savait donner aux voix enfantines de la souplesse, du moelleux, une sonorité chaude et colorée. De nombreux musiciens se sont un jour arrêtés à Monaco pour entendre les choeurs de la Cathédrale, et surtout la vaillante phalange des sopranos. Mgr Perruchot ne cachait à personne les secrets de son art et de nombreux directeurs de chant ont bénéficié de sa riche expérience, de ses encouragements et de sa proverbiale bonté. Il offrit à plusieurs la primeur de quelques-uns de ses célèbres faux-bourdons si simples et si majestueux à la fois, que l’on trouvait dans toutes les bibliothèques de chorales paroissiales.
Il mourut à Monaco le 3 octobre 1930.